Ha ha ha ! Nous allons encore bien rire, le frère quintal veut nous parler de pénitence !
Et oui j’aurais bien voulu ne pas le faire, je suis en effet mal placé. Mais parler d’évangélisation sans commencer à évoquer la pénitence serait malhonnête. Et c’est sous le patronage du Précurseur, de saint Jean-Baptiste, que nous allons commencer.
Entendre : Allez par le monde entier, évangélisez toutes créatures. et s’empresser de courir dans les rues, tels de petits lapins gambadant sur la prairie, en voila une belle audace. Je pense que ceci peut convenir à un individu. Mais peut-être qu’il est plus prudent de situer cette demande dans un contexte. A la suite d’un certain processus de formation et de structuration d’une communauté. Dans les trois premiers évangiles synoptiques, ce commandement se trouve aux derniers versets du dernier chapitre. Et selon saint Luc il est précisé ce qu’est l’évangélisation, c’est-à-dire la Bonne nouvelle : C’est ainsi qu’il est écrit, et c’est ainsi qu’il fallait que le Christ souffrît, et qu’il ressuscitât d’entre les morts le troisième jour, et qu’on prêchât en son nom la pénitence et la rémission des péchés dans toutes les nations, en commençant par Jérusalem. Il est légitime de penser que la Bonne nouvelle c’est de dire : Jésus t’aime, viens, chantons alléluia ! Mais aussi pour certains hommes, la Bonne nouvelle c’est de leur dire : le poids qui pèse sur ton âme, ce péché qui te hante, il t’es remis par le sacrifice de Jésus et par la pénitence que tu pourra faire.
Au texte précédent j’ai précisé vouloir surtout parler d’action de la mission pour une communauté. Dans cet article, sans oublier la pénitence personnelle, il serait opportun de voir cette pénitence sur le plan communautaire. Au Triduum pascal, la liturgie nous le rappelle comme dans un cri sortant du cœur : Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum . Toute institution catholique, communauté religieuse, paroisse, diocèse se doit de se rappeler cette lamentation. C’est une erreur de frapper la coulpe de ses anciens, de prétendre que l’Eglise d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier, pour croire que l’on n’a plus besoin de se convertir. Pour croire que l’on n’a plus de péché et que l’on n’a plus besoin de faire pénitence.
En ces jours ou l’on se pose la question : Comment évangéliser lorsque l’Eglise est entâchée par le péché ? La plus belle parole d’évangélisation reste : Jerusalem, convertere ad Dominum Deum tuum.
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Bien cher toi qui m’écoutes,
La première chose à te dire nous vient du Seigneur, c’est ce qu’il proclame en commençant son ministère public : Si vous ne faites pénitence vous périrez tous Luc 13.5. Mais il nous dit aussi : Venez à Moi, vous tous qui êtes fatigués et qui êtes chargés, et Je vous soulagerai. Prenez Mon joug sur vous, et recevez Mes leçons, parce que Je suis doux et humble de coeur, et vous trouverez le repos de vos âmes. Car Mon joug est doux, et Mon fardeau léger. Mt 11,28-30.
La pénitence, voilà un sujet qui demande réflexion, une réflexion globale, complexe et précise.
Mais avant tout, il faut que tu comprennes exactement la signification du mot, pénitence. Il te fait un peu peur, car il fait penser de suite à la punition, à la mortification, aux durs sacrifices. Dans la version latine de la Bible, le mot pénitence, se dit pænitentia, ayant comme origine un verbe pæniteor signifiant : je n’ai pas assez, ou encore : je ne suis pas comptant, et qui par la suite est devenu : avoir du regret et plus précisément : se repentir. Dans la version grecque, c’est le mot : metanoeô signifiant : changer d’avis. De là, on en est venu au sens de regretter, ou se repentir.
La pénitence existe dans l’Ancienne alliance. Elle est collective, dans le cas de calamités comme sécheresses, famines, épidémies, tremblement de terres, invasions étrangères considérés comme signes de la colère de Dieu envers son peuple infidèle. L’on sacrifie des animaux, pour faire des holocaustes. Mais souvent, par sacrifice, chaque individu va accomplir un jeûne par une abstinence complète de nourriture d’un jour et faire un acte d’humilité, même d’humiliation, se couvrir la tête de cendre et porter un cilice.
Attention à ce mot cilice, qui va te faire penser à ces chaînes avec des piques que portent les membres de l’Opus Dei. Le cilice, c’est un vêtement en poil de chèvre, ou de chameau, comme dans le cas de saint Jean-Baptiste, ou en toile de sac. Ce n’est pas un objet de souffrance, c’est un objet de gêne. Moins agréable à porter qu’un vêtement de laine ou de lin. Dans l’Ancienne alliance, l’on pourrait déjà entendre le Seigneur nous dire : Mon joug est doux, et Mon fardeau léger. Mt 11,28-30.
Cette pénitence dans l’Ancienne alliance est aussi individuelle, comme nous le voyons pour le roi David.
Dans la Nouvelle alliance, les références sont multiples, mais je te rappellerais celle-ci : Si vous ne faites pénitence vous périrez tous Luc 13.5
Le péché peut avoir des conséquences très graves, si c’est un péché mortel, qui va contre les dix commandements, si tu décèdes, il te conduit de suite en enfer. Alors après un péché mortel, fais pénitence.
La pénitence, ce n’est pas seulement le petit sacrifice que nous demande de faire le prêtre après la confession.
La pénitence est un processus, un cheminement spirituel en trois phases : contrition, confession et sacrifice. Ces trois phases se trouvent dans le sacrement de réconciliation, ou de confession qui peut être donné par un prêtre. Si tu ne peux pas avoir de suite accès, ou si aussi tu n’est pas baptisé, dépêches-toi de faire pénitence.
Premièrement : La contrition, c’est la prise de conscience que tu as péché, que tu regrettes ce péché et prennes le ferme engagement de ne plus le refaire. Peut-être tu es tombé dans une habitude de péchés, que ce péché tu le feras soixante-dix-sept fois, sept fois. Prends toujours le ferme engagement de ne plus le faire. Par contre, si avant de faire ce péché, de manière tout à fait consciente, sans être poussé par des passions déréglées, tu te donnes le droit de péché sous prétexte que Dieu te pardonnera, alors tu peux faire un péché contre l’Esprit qui ne te sera pas pardonné.
Deuxièmement : La confession, c’est l’aveu du péché. Pour le bienheureux Jean Duns Scot : Il suffit de se confesser à Dieu avec le ferme propos de s’adresser à un prêtre dès que l’occasion s’en présentera. Pour saint Thomas d’Aquin, tu peux te confesser à un laïc, mais ce ne sera pas un sacrement complet parce qu’il y manque l’absolution du prêtre. Elle a néanmoins quelque chose de sacramentel, « est quodammodo sacramentalis » Cela te permet de te réconcilier avec Dieu et d’obtenir son pardon. Mais si tu es baptisé, tu devras aussi dès que possible faire ta confession avec un prêtre, pour te réconcilier aussi avec l’Eglise et pouvoir communier au précieux corps du Christ.
Troisièmement : Le sacrifice. Il y a les trois Je vous salue Marie que te donne en pénitence le prêtre après la confession. Mais je pense que cela ne suffit pas, surtout si tu es tombé dans une habitude de péché. Dans ton acte de contrition, tu as dis : je prends la ferme résolution, avec le secours de votre sainte grâce, de ne plus vous offenser et de faire pénitence. Ne crois pas que par ta simple force tu pourras ne plus pécher, c’est la sainte grâce qui te le permettra. Et si le péché te devient trop envahissant, demande au Seigneur la sainte grâce de pouvoir faire pénitence. Car là encore, c’est la sainte grâce que tu demanderas qui te permettra de faire pénitence.
Le sacrifice peut se faire par de dures abstinences, mais il peut se faire plus simplement, le psaume 50 nous le précise : le sacrifice digne de Dieu, c’est un esprit brisé; Vous ne mépriserez pas, ô Dieu, un cœur contrit et humilié.
Maintenant, je vais particulièrement te parler à toi, qui n’est pas baptisé, peut-être qui vit dans une famille musulmane, et tu désires suivre le vrai Dieu, Jésus, le seul qui sauve. Toi qui a su faire l’effort d’admettre que Mohamed ibn Abdallah n’est pas un prophète et que le Coran n’est pas la parole de Dieu. Toi aussi tu peux faire pénitence, à toi aussi tous tes péchés peuvent être pardonnés. C’est pour cela, après avoir appris à faire le Signe de la Croix, à réciter le Notre Père et le Je vous salue Marie, garde toujours sur toi, ou apprends le par cœur, le texte du Psaume 50 : Miserere mei Deus. Tu trouveras sur le site du cœur-immacule.org, le texte que tu pourras imprimer et même les enregistrements, en latin, en français version officielle, en français version littérale, en arabe et en kabyle.
Le verset précédent ce psaume 50 nous dit : Le sacrifice de louange est celui qui M’honorera, et là est la voie par laquelle Je montrerai à l’homme le salut de Dieu. Ps 49,23.
Il y avait le roi des rois, celui qui se trouvait au-dessus des autres rois, il y a le Cantique des cantiques, qui se trouve au-dessus de tous les cantiques, et il y a le Psaume des psaumes, c’est le Miserere Mei Deus, le psaume 50. Dans la liturgie, tous les jours il introduit l’Office divin par : Seigneur ouvrez mes lèvres, et le dimanche introduit la messe traditionnelle par : Vous m’aspergerez avec l’hysope, et je serai purifié.
Ce psaume, lorsque même en privé, il est chanté en sacrifice de louange, il constitue à lui même un acte complet de pénitence, comprenant, la contrition, la confession et le sacrifice.
Il est vrai qu’un simple acte de contrition, dit en 15 secondes, ou un Je confesse à Dieu de 20 secondes auront les mêmes effets que le psaumes 50. Mais en toute honnêteté de cœur offre à Dieu le temps que tu estimeras pouvoir offrir pour te faire pardonner un péché pouvant te conduire pour l’éternité en enfer.
Bon, à toi qui m’écoutes, cette vidéo va se terminer. Frère Jérôme les bons plans, te rappelle le super bon plan du jour : le psaume 50. Qu’il devienne ton bon ami de tous les jours. Utilise le comme louange, lis-le, étudie le, étudie, chaque verset et même chaque mot.
Mais quand même le super super bon plan c’est que tu ailles te confesser régulièrement à un prêtre. Juste une petite précision, une bonne confession, ça dure 5 minutes. Au-delà c’est une direction spirituelle, pour cela demande au prêtre un rendez-vous pour cela.
Alors maintenant je te dis au revoir et à la prochaine vidéo, mais avant, ensemble, nous allons réciter un : Je vous salue Marie.
Je vous salue Marie pleine de grâce,
le Seigneur est avec vous,
vous êtes béni entre toutes les femmes,
et Jésus le fruit de vos entrailles est béni.
Sainte Marie Mère de Dieu,
priez pour nous pauvres pécheurs,
maintenant et à l’heure de notre mort.
Amen !!!!