Ce message porte sur la « Lettre à un frère (prêtre) orthodoxe de la part d’un ami moine bénédictin », parue sur l’excellent site du Salon Beige. Et sa réponse par un hiéromoine. Dans cet échange, l’intérêt de œcuménisme est pour moi second, mais il donne des bases de réflexions sur le fonctionnement de l’église romaine, et de possibles réponses au cas ou un pape viendrait à laisser dire n’importe quoi à un synode.
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Allons fonder la Nouvelle Cluny
Ce n’est pas la Cité de Dieu de saint Augustin, ni Utopia de Thomas More. Ca n’existe pas, peut-être que cela n’existera jamais. Ce n’est pas un lieu, ça pourrait en un, ou plusieurs. Pour l’instant c’est une réflexion de : qu’est-ce qui pourrait-être fait ?
Allons fonder la Nouvelle Cluny
on bien cher ami Didier, merci beaucoup de notre dernier échange. Tu m’as demandé si j’avais un site sur mes « théories intéressantes », je t’ai proposé de m’aider à les publier en me mettant des commentaires d’interrogations ou de doute. Tu m’a répondu : OK je fais le 1er public, ça roule.
Maintenant au crépuscule de ma vie, je suis comme Antoine de Saint Exupéry, dont je te conseille particulièrement de lire sa Lettre au général X, écrite un jour avant sa mort, ne se pose pour moi qu’un problème : que peut-on, que faut-il dire aux hommes ?
De quoi allons-nous parler, quel sujet allons-nous évoquer ? Le plus important, le plus urgent est d’allumer une lumière d’avenir, de donner un chemin pour avancer. Dans ce monde infesté de prophètes de malheurs, certains annoncent une catastrophe climatique, d’autres une catastrophe économique, d’autre la plus sombre des apocalypses. Les hommes politiques ont perdu la confiance du peuple, l’enrichissement des gens des arts les ont coupé de la réalité, les scandales dans l’Eglise lui on fait perdre sa crédibilité.
Souviens-toi cher Didier, dans les années 80 nous avions 20 ans, tous, quelques soit notre condition sociale ou nos études, nous avions la possibilité, d’être fous, de rêver à un avenir brillant. De nos jours, seuls 20% de jeunes semblent avoir ce privilège. Les autres même s’ils ne sont pas dans la déprime rares ceux qui rêvent de folie.
Pour eux, pour ta fille, tes neveux, les miens, ceux de mes amis, nous devons inventer une nouvelle histoire, une nouvelle fable qui puisse les faire rêver et même leur donner un certain grain de folie et une envie de se battre pour un avenir radieux. Peut-être certains seront intéressés, peut-être un seul, peut-être aucun. Peut-être que ce sera dans 10 ans, 20 ans qu’au hasard d’une recherche, un ou une trouvera mes recherches et les trouvera utiles. Mais pour eux je veux non pas essayer, mais je veux l’inventer cette fable.
Inventer, signifie, retrouver ce qui était perdu. Mes nombreuses années de recherches, dans la religion, dans l’histoire des peuples, l’observations de mes contemporains, et aussi en neurosciences m’ont permis de découvrir des principes de comportements biologiques pouvant conduire au bien être ou au mal être. J’observe un mal être dans notre société occidentale que je n’ai jamais observé dans l’histoire des autres peuples. Ce mal être est inhérent au mal qui fonde notre société. Ce mal vient de l’argent, plus précisément, cette capacité que les occidentaux ont de pouvoir créer à partir de rien de l’argent. De l’utiliser pour faire travailler des peuples et d’installer des armées sur toute la terre pour faire et défaire des régimes politiques qui ne lui convient pas. Le mal tu le voit dans la différence entre le jeune français qui peut s’acheter un jeans délavé tous les mois, bénéficier d’un service de santé gratuit au moindre bobo, et le jeune du Bangladesh qui fabrique ces jeans délavés, en utilisant des technique de sablage qui lui donneront en quelques années la maladie fatale de la silicose qui le feront mourir avant ses 30 ans.
Bien cher Didier : Que peut-on, que faut-il dire aux hommes ? Commencer par leur dire ce que nous savons, ce que nous avons vu sur le bien-être. Précédemment, dans un texte, je t’ai parlé du Mos majorem, des mœurs des anciens, qui fondaient la Rome antique et qui sous d’autres noms ont tenu toutes les cultures des peuples. Ces hauts faits des anciens, nous les avions tous proches de nous. Ton cher père, mon cher père. Ils avaient connu directement ou indirectement les horreurs des dernières guerres coloniales. Hivers 54, n’a pas été pour eux un film qui dura 1h42, mais une réalité qui dura des années. Ils ont connu les congés payé, mais ne partaient pas en été à la plage, ni en hivers à la neige. Les hommes de cette génération avaient vécu durement, n’ont pas eu besoin de cellules de soutient psychologique, ils ne se plaignaient pas. Il aurait était impensable d’en voir un en état de dépression. Ils avaient cette Mos majorem qui avait permis pendant des siècles à leur ancêtres de connaître parfois guerre, épidémies, famine et de reconstruire toujours parfois sur des cendres.
Nous, ceux de notre génération, avons connu, car nous l’avons vu sur nos pères la Mos majorem. Mais nous n’avons pas pu la pratiquer, et pour certains d’entre nous, pour ceux qui ont voulu la pratiquer, ils se sont trouvé parfois en état de dépression.
Que peut-on, que faut-il dire aux hommes ? Et bien de dire, de témoigner, que nous les avons vu ces héros des temps anciens, c’étaient nos pères. D’entretenir leur mémoire. Car peut-être qu’il existe, j’en sais rien, ou existera, c’est possible, des jeunes qui seront épris d’héroïsme et de combat pour un monde meilleur. Je ne propose pas une nouvelle spiritualité, mais une antique discipline, faisant des hommes des cultivateurs des forces qu’ils possèdent au plus profond d’eux-mêmes. Cette discipline ne dois pas être une thérapie préventive ou curative de troubles phycologiques, mais simplement une discipline pour les gens qui vont bien, et leur permettraient de continuer à l’être en cas de catastrophe.
Aux rumeurs de catastrophes avenirs, certains manuels survivantistes foisonnent sur le Web, nous expliquant combien de boites de sardines l’on doit stoker dans sa cave. A nous de rédiger le manuel de l’art de vie et du bien être afin d’être satisfait en toutes circonstances.
Cette discipline, il faut qu’elle soit accessible au plus grand nombre d’individus. Qu’il soit isolé dans un centre ville déshumanisé, que ce soit une famille, un groupe d’ami ou même un peuple. Pour s’y retrouver, il est utile d’un lieu commun. Lieu réel, ou sur le Web, unique ou multiple. Je propose de retrouver et de refonder ce lieu, une merveilleuse cité perdue : Cluny. C’est pour cela que le titre de cet article est : Allons fonder la Nouvelle Cluny !
L’ancienne Cluny perdura plusieurs siècles, mais fut détruite par les moralistes. Mais ce monde des moralistes de nos jours se détruit lui-même. Redonnons à Cluny la place qui lui est due. Allons fonder la Nouvelle Cluny !
Cluny dépassait les langues, les cultures, les nations. Ses abbayes et prieurés se rependaient en pays latins, celtes, angles, saxons, germains, salve. Ses infirmeries monastiques furent les premiers hôpitaux, ses écoles enseignaient les arts libéraux, qui rendent libre l’homme : arithmétique, astronomie, musique… Cluny c’est la paix, c’est elle qui propagea la Trêve de Dieu.
Vois-tu cher Didier, dans toute belle fable il faut des gentils et des méchants. Comme dans les premiers épisodes de la Guerre des étoiles, les gentils étaient en blanc et les méchants étaient en noir. Pour éviter de vaines polémiques, je ne prendrais pas comme méchants les juifs, les musulmans, les protestants, les francs-massons. Dans notre fable, si les gentils sont les clunisiens en noir, les méchants seront les cisterciens en blanc. En faisant jouer aux moines de Cîteaux le rôle de méchants, je ne prends pas beaucoup de risque, en tant que chrétiens ils se doivent de me pardonner. Et tous seront d’accord pour dire que de toutes les fables qui furent composés, les cisterciens sont incontestablement les méchants les plus gentils. Ce que j’écriais sur eux ne devra donc pas être pris à la lettre, mais comme caricature exagérée de certains de leurs actes, habitudes et conceptions. Et pour la simplification du récit, je les chargerais même d’erreurs actuelles qu’ils n’ont pas commis à l’époque. Que Saint Bernard, du haut du ciel, dans sa bonté me pardonne.
Cette fondation de la Nouvelle Cluny est une aventure, qui peut se définir de la sorte : on ne sait pas comment on va la faire, ni comment elle sera à la fin, mais on va la faire ! Mais pour la faire, il va falloir faire l’état des lieux de notre époque, évoquer les différents scénarios catastrophe, voir les origines historiques, évaluer les différentes solutions. Je ne suis qu’un somnambule qui marche dans la nuit. Je ne prétend pas connaître toutes les réalités des choses, hormis celles transmises par la catholicité. Aux imprécisions, fautes et erreurs que je ferais, j’invite le lecteur de s’armer de sa charité afin de me corriger dans les commentaires qu’il pourra poster en bas de l’article, afin que je puisse le cas échéant modifier cet article. le principal n’est pas ce que j’ai écrit, le principal c’est la vérité.
Alors…
Allons fonder la Nouvelle Cluny !!!